Les pédales grinçaient, la chaîne chantait sous les coups de pédale, les roues craquaient sur les pavés ou sur la terre battue. Hier, le vélo c’était un souffle de liberté, un moment familial, souvent capturé sur une caméra amateur, une cassette VHS ou Hi8 glissée dans un sac à dos. Aujourd’hui, le vélo électrique (VAE) nous offre d’autres horizons : autonomie, confort, puissance. Pourtant la passion reste la même. Cet article raconte comment le vélo traverse les générations, du deux-roues classique des années 80 aux VAE modernes, et comment vos souvenirs d’hier peuvent aujourd’hui se ressusciter sur un écran, grâce à la numérisation, et devenir le point de comparaison émouvant avec vos balades actuelles.
Héritage et mémoire : le vélo dans les années 80
Les années 80, c’était le temps des vélos solides, parfois un peu lourds, de préférence avec un cadre acier, des freins à patins, souvent des pneus fins ou moyens, des vitesses limitées (souvent trois à six vitesses). Les parcours familiaux : les petites routes de campagne, les chemins forestiers, les week-ends d’été, avec un sac de pique-nique et une caméra Super 8 ou VHS pour filmer les enfants sur leur bicyclette, ou les balades le long du canal, dans les bois, ou au bord de la mer. On se rappelle les odeurs : goudron chaud, herbe fraîche, sueur, et aussi le bruit du vent dans les oreilles.
Ces images, souvent floues, colorées d’un grain particulier, nous racontaient une époque où la vitesse n’était pas encore dictée par la batterie ni le moteur, mais par la force des jambes. Le vélo était partagé, école, travail, loisirs. On portait parfois des baskets usées, des maillots en coton, un casque parfois rudimentaire, voire absent. Mais les visages reflétaient le plaisir simple, la découverte, la complicité.
Du VAE d’aujourd’hui : innovation, confort, écologie
Avance rapide jusqu’à 2025 : le vélo à assistance électrique est devenu pour beaucoup un compagnon quotidien. Batterie intelligente, moteur léger, modes de conduite (urbain, sport, éco), tout cela permet de faire des trajets plus longs, moins fatigants. On enfourche un VAE pour la première partie du trajet, on active l’assistance pour monter les côtes, on profite du silence, on sent le vent mais pas l’effort extrême.
Les matériaux aussi ont changé : cadre aluminium ou carbone, freins à disque hydrauliques, pneus larges, suspensions douces selon les modèles. On porte un casque bien ajusté, des vêtements adaptés, parfois même des gants, des lunettes, des chaussures à semelle rigide. Le vélo électrique tend à rapprocher les générations : les plus jeunes, les parents, voire les grands-parents peuvent partager le plaisir du vélo, sans que la fatigue ou la condition physique ne soient des freins autant qu’avant.
Retrouver ses souvenirs filmés et leur donner une nouvelle vie

Beaucoup de familles conservent encore des boîtes pleines de cassettes de balades à vélo, filmées dans les années 80 ou 90. Ces supports s’usent avec le temps, et les magnétoscopes deviennent introuvables. Pourtant, il suffit parfois d’une redécouverte dans un grenier pour que des images oubliées refassent surface : une côte difficile en Bretagne, un pique-nique dans les Landes, un premier vélo à roulettes dans une cour pavée.
Pour que ces séquences reprennent vie sur les écrans actuels, il existe des services spécialisés capables de transformer ces bandes analogiques en fichiers numériques. J’ai vu par exemple une famille confier ses VHS à Keepmovie : une fois les vidéos restituées sur clé USB, ils ont pu revoir ensemble leurs sorties à vélo de 1987, puis les comparer à leurs randonnées actuelles en VAE. L’émotion ne venait pas seulement du contraste technique, mais aussi de la continuité du geste : pédaler, encore et toujours, même si les outils ont changé.
Comparaison : ce que montrent les images d’hier vs celles d’aujourd’hui
Quand on compare les vidéos anciennes et les images modernes, plusieurs choses sautent aux yeux.
La lumière : autrefois souvent surexposée ou sous-exposée, avec un rendu plus “mat”, parfois terne. Aujourd’hui les caméras et les smartphones gèrent mieux les contrastes, les contre-jours, les couleurs. Le vert de la forêt, le bleu du ciel, l’ocre de la terre ou le gris des routes modernes ressortent davantage.
Le mouvement : sur vos vidéos des années 80, un vélo sur une bosse, une roue arrière qui danse, le cadre qui fléchit. Aujourd’hui le VAE atténue les secousses, l’assistance permet une montée plus stable, on sent moins de fatigue dans le gestuel.
Le son : le vent, le cliquetis de la chaîne, parfois le souffle du caméscope. Ces bandes sonores anciennes capturent des bruits que les appareils modernes suppriment ou atténuent, mais qu’on retrouve avec nostalgie.
Le décor : une route non asphaltée, chemins de terre, chemins forestiers peu aménagés, peu de signalisation, peu de véhicules motorisés. Aujourd’hui souvent des pistes cyclables, des bornes, des panneaux modernes, plus de circulation, parfois des aménagements urbains ou périurbains.
Le style : vêtements, vélos, accessoires. Des tenues très simples, peu techniques, des vélos lourds, des cadres épais, parfois des roues à jantes en acier, comparé aux cadres légers, aux lumières LED, aux équipements de sécurité moderne, au confort global du vélo électrique.
Cette comparaison n’est pas là pour juger, mais pour apprécier le chemin parcouru, l’inventivité, l’évolution technologique, et pour renforcer la valeur de ce qui a été vécu.
Pourquoi revisiter le passé éclaire le présent
Il y a quelque chose de très fort à constater que les souffles, les rires, les paysages capturés jadis restent vivants aujourd’hui. Ces images sont des témoignages. Elles renforcent le sentiment de filiation : “mon vélo, c’était celui de papa ou de maman”, “je suis allé là-bas quand j’étais enfant”, “ces chemins existaient déjà, j’y reviens avec un moteur d’assistance, mais l’âme est la même”.
Pour les plus âgés, cela ravive les souvenirs, pour les plus jeunes, cela permet de voir d’où vient la passion, d’autant plus que le vélo électrique, en rendant l’effort plus accessible, favorise la transmission. Le plaisir de la route, le plaisir de la balade à plusieurs, le contact avec la nature, tout cela traverse les générations. Le futur du vélo, dans ce qu’il a de plus humain, s’appuie sur ces racines.
Le vélo comme expression de liberté toujours renouvelée
Au fond, ce qui unit hier et aujourd’hui, ce n’est pas la vitesse, ni la puissance, mais le sentiment de liberté. Ce souffle que l’on ressent lorsque l’on dépasse un virage, quand on sort de la ville, quand on entend le vent, quand les kilomètres passent.
Le VAE ne supprime pas cet essentiel. Il l’amplifie pour certain·e·s : il rend possible ce qui hier paraissait trop dur — une côte, un long trajet, des conditions moins idéales. Et quand en plus on regarde ses propres images d’il y a trente ou quarante ans, on mesure que cette passion ne se perd pas, qu’elle se transmet, qu’elle évolue.
À chaque génération son cadre, ses pneus, son moteur ou pas, ses vêtements, ses outils pour filmer ou photographier. Mais le fil reste tendu : la joie, le mouvement, l’effort, le partage.
Une passion qui traverse les générations
Vos souvenirs de balades en vélo d’hier méritent d’être ressortis, redécouverts, comparés. Non pas pour regretter ce qu’on avait ou ce qu’on n’a plus, mais pour reconnaître la richesse de ce qui fut, et la beauté de ce qui est. La passion du vélo traverse les âges, du vélo d’école des années 80 au VAE pimpant de 2025. Numériser vos anciennes vidéos, revisiter vos balades, c’est renouer avec vous-même, avec votre histoire, et peut-être inspirer ceux qui viendront après. Votre écran aujourd’hui peut devenir le pont entre hier et demain, toujours prêt à vous rappeler : quand on aime rouler, on ne roule jamais seul, on roule avec tout ce qu’on a vécu.